générations et travail – À la faveur du débat autour de la réforme des retraites, les entreprises voient aujourd’hui se croiser des collaborateurs issus de quatre générations différentes. Une diversité générationnelle qui, si elle est bien comprise et gérée, favorise la collaboration, la qualité de vie au travail, la performance et la progression individuelle et collective de l’entreprise.
X, Y, Z et baby-boomers…
L’alphabet ne suffira bientôt plus à désigner les différentes classes d’âge et leurs caractéristiques. Mais qu’entend-on par « génération » ? « D’un point de vue démographique, cela désigne un ensemble d’individus nés au cours de la même période. D’un point de vue sociologique, une génération est constituée d’un groupe d’individus d’âges proches partageant une destinée commune, avec les mêmes réalités sociales et historiques », explique Christine Charlotin, fondatrice d’OpenMind Conseil, cabinet de conseil aux entreprises dans la gestion de l’intergénérationnel, de la nondiscrimination et de la diversité.
Ainsi, les baby-boomers, nés entre 1946 et 1964, ont connu la paix, la prospérité, le plein-emploi et ont foi dans le progrès.
La génération X (de 1965 à 1979), comme l’inconnue des équations mathématiques, connaît les premiers chocs pétroliers, les grandes vagues de chômage et les premiers débats sur l’écologie.
Les « Y », ou millénials (de 1980 à 1994), ont grandi avec Internet et accordent une grande importance à l’éthique et à l’indépendance (1). Enfin, la génération Z, ou « digital natives » (de 1995 à 2009), est la première à être véritablement née avec le numérique. « Cela a profondément modifié leur rapport au temps, devenu extrêmement court. Ils vont vite et veulent évoluer vite. »…