Génération écrans ?

Génération écrans ?

Les écrans ne sont pas des jouets ou des outils comme les autres. Ils modifient les rapports que tu peux avoir avec ton entourage et même avec des inconnus. Sont-ils inévitables ?

écrans

Si tu vois souvent des personnes âgées, tu as dû les entendre rouspéter sur les jeunes toujours scotchés à leurs écrans. La plupart des activités que tu peux réaliser sur un écran activent le circuit de la récompense. Quand tu reçois un « like » sur un réseau social ou que tu passes un niveau sur un jeu vidéo, tu fournis à ton cerveau une petite dose de dopamine, l’hormone du bonheur. Pourtant, les écrans ne rendent pas forcément heureux. Plus les enfants passent de temps devant les écrans, moins ils en ont pour le jeu, les activités manuelles ou d’autres expériences essentielles pour leur développement. Ils n’ont plus le temps de s’ennuyer alors que cela pourrait doper leur créativité. Tu l’auras compris: les écrans changent la vie et modifient même la façon dont les humains interagissent les uns avec les autres.

Un monde où chacun est dans sa bulle

Les écrans peuvent être un formidable outil de découverte, de connaissance et de communication. Mais ils peuvent aussi être un gouffre où l’on peut se perdre. N’as-tu jamais eu l’impression de tourner en rond lorsque tu jouais ou surfais sur internet ? Avec les écrans, petits et grands sont souvent dans leur bulle. Parfois, tu es si captivé que tu n’entends même pas lorsqu’on te parle. Pas facile de faire des rencontres avec le nez collé
sur un téléphone !
Derrière les objets, il y a aussi la question du contenu. Avec
les écrans, tout fonctionne avec des algorithmes, des formules mathématiques qui s’adaptent à ce qu’on leur dit. Problème : elles nous enferment dans ce que l’on veut déjà voir. Si internet est gratuit par exemple, c’est parce que le produit, c’est toi. Chaque fois que tu surfes, des robots gardent en mémoire tout ce que tu fais, l’analysent et le conservent précieusement. Ces aspirateurs de données créent une image de toi grâce à toutes ces données. Ils vendent ensuite ces informations à des marques qui veulent savoir qui tu es pour t’envoyer des publicités ciblées.

Vers la déconnexion

Depuis quelques années, tu as peut-être entendu parler du droit à la
déconnexion. Se déconnecter, c’est le fait de se protéger des écrans en ne les utilisant qu’à des heures précises et de les laisser éteints le reste du temps. Cela permet à tes parents de ne pas avoir à répondre à un client qui les appelle un soir très tard ou à ne pas consulter les mails du travail un dimanche matin s’ils sont censés être en weekend. Même si beaucoup d’adultes ont du mal à se séparer de leurs écrans, le fait de parler
de déconnexion prouve déjà que les choses commencent à bouger. Certains ne
peuvent pas se le permettre comme tous les professionnels de santé qui doivent être joignables pour soigner par exemple. Si tes parents ont leur téléphone presque greffé au bout du bras, tu peux leur en parler. Tu peux même les aider ! Déconnecter, c’est plus facile en famille. Vous pouvez par exemple essayer les repas sans télévision ou décider de couper les sonneries et de poser les téléphones sur la table du petit déjeuner au moment d’aller vous coucher.