C’est sur les bords de la Loire, de la Rance, du Loiret, de l’Elorn, du Trieux, de la Vilaine, que sont nés et se sont développés nos villes et nos villages. Ce territoire, où l’eau nous lie, s’appelle le bassin Loire Bretagne.
L’eau alimente nos robinets, arrose nos cultures, permet le fonctionnement de nos usines. Elle nous offre ses ressources, assure pour nous des fonctions épuratrices et régulatrices.

Enfin, elle nous accueille pour nos loisirs près de ses rivières, de ses lacs ou en bord de mer. De la plante aquatique à l’économie régionale, les usages de l’eau sont intenses, divers et liés. Pour préserver au mieux tous ces usages, la bonne qualité de l’eau est un enjeu essentiel pour nous tous.
Je pollue, tu pollues, nous polluons…
LA POLLUTION DES EAUX PAR LES PRODUITS DANGEREUX
Les produits dangereux comprennent : les métaux lourds (mercure, plomb,…), les hydrocarbures, les solvants, les pesticides… Ces produits ont des effets néfastes sur la santé des organismes vivants : certains sont cancérogènes, d’autres mutagènes ou toxiques pour la reproduction.
La pollution des EAUX par les nitrates & le phosphore

Les nitrates proviennent de l’agriculture (engrais et déjections animales). Le phosphore provient de l’agriculture (60 %), de nos eaux usées (30 %) et des rejets industriels (10 %). Les nitrates et le phosphore favorisent la prolifération d’algues : marées vertes sur le littoral et micro-algues toxiques ou non dans les cours d’eau, les plans d’eau ou en mer. Les nitrates sont également des éléments indésirables pour l’alimentation en eau potable.
LA POLLUTION DES EAUX PAR LES BACTÉRIES ET LES VIRUS
Les eaux usées rejetées dans le milieu naturel, si elles ne sont pas correctement traitées, peuvent contenir des bactéries et des virus en quantité dangereuse pour l’homme. Quand les eaux sont contaminées, la baignade ou la consommation de coquillages provenant de ces eaux sont interdites.

LA POLLUTION DES EAUX PAR LES MÉDICAMENTS
Préoccupation nouvelle : nos stations d’épuration ne sont pas toujours armées pour traiter les résidus de médicaments qui peuvent provenir des hôpitaux, des élevages, mais aussi de chacun de nous.
La pollution des EAUX PAR les matières organiques
En cas de fortes pluies, certaines stations d’épuration rejettent, dans les rivières ou les plans d’eau, des eaux usées insuffi samment épurées. Dans ce milieu naturel, des bactéries épuratrices peuvent contribuer à « nettoyer » les eaux en se nourrissant des matières organiques : il s’agit de la fonction auto-épuratrice de l’eau. Mais cette fonction a ses limites. Au-delà d’une certaine dose, la rivière ne peut plus se défendre.
Ma riviere n’est pas un tuyau !
L’ARTIFICIALISATION DES COURS D’EAU
On entend par là : – des modifications du régime des cours d’eau : dérivations, écluses, barrages… – des modifications physiques des milieux aquatiques : aménagements des berges, chenalisation, recalibrages… Ces aménagements ont été réalisés pour faciliter des activités comme l’hydro-électricité, l’extraction de granulats, la navigation… Mais ils réduisent les capacités d’autodéfense des cours d’eau et perturbent les habitats et les conditions de reproduction et de circulation de nombreuses espèces. Les barrages par exemple empêchent les poissons migrateurs d’accéder à leur lieu de reproduction.
la destruction des zones humides
Les zones humides (marais, tourbières…) ont un rôle fondamental dans les équilibres écologiques : elles constituent un habitat naturel très riche pour de nombreuses espèces animales et végétales, elles assurent un rôle d’épuration des eaux notamment en détruisant les nitrates, elles alimentent les cours d’eau et les nappes d’eau, jouant ainsi un rôle de régulation du régime des eaux. Malgré cela, les zones humides ont considérablement régressé au cours des cinquante dernières années au profit d’activités économiques, de l’urbanisation, des routes…
PERTE DE LA BIODIVERSITÉ
Les aménagements de cours d’eau ou de plans d’eau, les différentes formes de pollution, conduisent à la disparition de très nombreuses espèces animales et végétales.
A chacun son eau ?

Pour vivre, l’homme a toujours eu besoin d’eau. Mais nos besoins sont de plus en plus importants et les quantités d’eau disponibles sur la terre sont limitées.
LES PRÉLÈVEMENTS D’EAU
L’eau est utilisée pour l’agriculture (abreuvage mais surtout irrigation), l’industrie (refroidissement des centrales nucléaires, traitement de surface…), l’alimentation en eau potable (avec des besoins importants en été sur les sites touristiques du littoral ou les activités de loisirs). En période de sécheresse, ces usages peuvent devenir concurrents. Il faut alors prendre des mesures de restrictions d’utilisation de l’eau, sans oublier que les rivières aussi ont besoin d’eau.
les crues et inondations
Les crues jouent un rôle dans la dynamique des cours d’eau. Elles enrichissent les terres agricoles, rechargent les zones humides et les nappes alluviales. Les aménagements lourds (barrages écrêteurs de crues, endiguement…) n’ont qu’une efficacité limitée face aux grandes crues. Il n’est donc ni souhaitable, ni possible, de supprimer complètement les crues. C’est pourquoi il faut limiter, voire interdire, toute nouvelle construction en zone inondable.
LE SDAGE, UN DOCUMENT STRATÉGIQUE
En France, c’est le comité de bassin qui orchestre la réflexion pour améliorer la qualité de l’eau et tendre le plus rapidement possible vers le bon état des eaux. Il rassemble élus locaux, représentants de l’Etat, usagers : industriels, agriculteurs et monde associatif (consommateurs, pêcheurs, protection de l’environnement). C’est un lieu de concertation entre tous les acteurs concernés par la politique de l’eau