Allons Z’enfants

Allons Z’enfants

Il existe sur notre planète des choses si grandes et utiles que leur appropriation par un seul homme pose problème. Ce sont les biens communs. L’eau, l’air ou les forêts en font partie. Pourtant, ces ressources sont en danger !

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Planète en danger, jeunes engagés !

Sais-tu ce qu’il s’est passé le 1er août 2018 ? C’était le « jour du dépassement ». A cette date, les hommes avaient utilisé plus d’arbres, d’eau, de
poissons et sols fertiles que ce que la Terre peut fournir en un an pour nous nourrir et nous loger. Nous avions aussi émis plus de
carbone que ce que les forêts peuvent absorber. Et comme l’année ne s’arrête pas en plein été, cela signifie que les cinq mois suivants, nous avons creusé notre dette auprès de la planète. Inquiétant non ?

D’autant plus que le jour du dépassement arrive chaque année un peu plus tôt. Quand l’ONG américaine Global Footprint Networka inventé ce calcul, en 1970, le dépassement tombait le 29 décembre.
En 2017, il a eu lieu le 3 août. Tu vois comme cela va vite ? Il nous faudrait 1,7 Terre pour subvenir à nos besoins. Et il y a de grandes différences d’un
pays à l’autre ! Si tout le monde vivait comme les Qataris, le jour du dépassement aurait lieu le 9 février ! A l’opposé, il y a les Vietnamiens. Avec
eux, le dépassement tomberait le 21 décembre.
Et pourtant, nous partageons la même planète…
Ceux qui polluent moins subissent aussi la destruction des biens communs.

De nouvelles façons de consommer

Heureusement, les choses commencent à changer car les citoyens ont pris
conscience de la crise écologique. Les outils numériques leur permettent de partager leurs bonnes idées pour consommer de manière plus responsable. Les habitants peuvent louer ou se prêter des objets qu’ils n’utilisent qu’une ou deux fois dans l’année. A quoi bon acheter un taille-haie et polluer pour le faire fabriquer si c’est pour le laisser traîner dans le garage ? Les
consommateurs peuvent aussi éliminer les produits jetables comme les bouteilles en plastiques, l’essuie-tout ou les cotons démaquillants en les remplaçant par des produits durables comme une gourde, des chiffons ou des disques lavables.
Le transport est aussi touché par cette révolution. En préférant le train à la voiture et le covoiturage, les citoyens font des économies et de l’écologie !
Nos comportements individuels ont un impact sur le bien-être collectif.

Il est encore temps d’agir

Tu as déjà entendu parler de la « collapsologie » ? Derrière ce mot se
cache l’étude de l’effondrement de la civilisation. A force de faire les mauvais choix, l’Homme pourrait provoquer la disparition de son espèce, voire la disparition de toutes les espèces de la Terre. Certains en font des cauchemars.
D’autres s’en servent pour continuer à polluer en se disant que de toute façon, « tout est foutu ». En réalité, rien n’est joué ! Un autre monde est encore possible à condition de faire des efforts. Il faudra peut-être se passer des bains qui consomment trois fois plus d’eau qu’une douche. Ou espacer les vacances à l’autre bout du monde puisque l’avion est responsable de 2 à 3% des émissions de CO2. Quant aux amateurs de viande, ils en mangeront peut-être moins souvent en sachant qu’il faut 15 500 litres d’eau pour produire 1 kg de boeuf contre 131 litres pour 1 kg de carottes. Tout le monde peut et doit agir. Il suffit de faire des compromis !

Soigner la planète c’est soigner sa santé

Mais d’ailleurs, à quoi bon protéger la planète ?
La question peut sembler égoïste mais il y a au moins une bonne raison : parce qu’elle nous maintient en bonne santé ! Si l’eau potable vient à manquer, les habitants devront boire des eaux souillées et les épidémies vont se multiplier. L’air pollué fait aussi souffrir nos poumons ce qui favorise l’apparition de cancers, d’asthme, d’allergies ou de maladies du coeur. Protéger l’environnement est aussi bon pour le moral. Tu auras la conscience plus tranquille en laissant une planète en bon état à tes enfants. Nous ne sommes pas propriétaires de la Terre, juste locataires ! Préserver
la planète demande de la motivation car il existe des lobbys qui font pression sur les politiques pour défendre les intérêts des firmes privées. A cause d’eux, les élus n’ont toujours pas interdit certaines substances comme le glyphosate, utilisé dans les désherbants.
Pourtant, les tribunaux américains ont déjà admis plusieurs fois qu’il pouvait causer des cancers.