La publicité pour le tabac est très encadrée en France et la cigarette devient de moins en moins cool ? Les cigarettiers comptent aujourd’hui sur les réseaux sociaux pour trouver de nouveaux consommateurs. Heureusement, les influenceurs peuvent aussi agir en matière de prévention !
tabac prévention
Si tu es, comme beaucoup de jeunes, fan de Youtube et Instagram, tu connais le principe des placements de produits.
Quand ils ont réussi à construire une communauté d’abonnés assez grande, les créateurs de contenus sont sollicités par des marques. Elles leur proposent de recevoir
gratuitement du maquillage, des jeux ou des vêtements par exemple, pour en parler sur leurs réseaux sociaux.
Parfois, le partenariat est plus poussé : le youtubeur ou instagrammeur est
payé pour parler des produits. Dans ce cas, difficile pour lui de les critiquer, surtout quand ces opérations commerciales sont les principales sources de revenus de ceux qui veulent faire des réseaux sociaux leur métier. On les appelle les influenceurs : ils ont tellement d’abonnés qui les suivent (et les admirent) qu’ils peuvent à eux seuls lancer des modes et entretenir des tendances.
Des publicités déguisées
L’émergence de ces nouveaux influenceurs n’a pas échappé aux cigarettiers qui sont toujours à l’affût d’idées pour séduire de nouveaux consommateurs. Tout est calculé. Si un jeune devient accro au tabac il y a de grandes chances pour qu’il en achète toute sa vie !
41% des utilisateurs d’Instagram ont entre 16 et 24 ans. Depuis quelques mois, les publicités plus ou moins subtiles pour des géants du tabac se multiplient donc sur le réseau
social de partage d’images. Parfois, il s’agit de placements de produits discrets avec un logo sur un cendrier posé dans l’arrière-plan d’une photo. D’autres fois, l’influenceur en train de fumer fait un « selfie ». Il peut aussi se rendre à une soirée soutenue par un fabricant de tabac qui aura pris soin de glisser son nom sur tous les objets de décoration.
En France, la loi Evin de janvier 1991 interdit les publicités pour le tabac. Avec les réseaux sociaux, deux problèmes se posent.
D’abord, il est très difficile de contrôler ce qui se publie sur la toile. Ensuite, même si un pays interdit les publicités pour un produit, rien n’empêche les Français de s’abonner aux comptes d’instagrammeurs étrangers, basés aux Etats-Unis par exemple, où les lois sont moins strictes.