Depuis que tu es né, tu manges pour fournir de l’énergie à tes organes. Mais l’alimentation ne se limite pas à combattre la faim. C’est aussi une façon de prendre soin de toi et de la planète !
L’origine des aliments et leur transformation
A l’origine, les Hommes étaient des pêcheurs, des chasseurs et des cueilleurs. Ils se déplaçaient et se nourrissaient de ce qu’ils trouvaient. Avec l’essor de l’agriculture, il y a 10 000 ans, puis la révolution industrielle, tout a changé. Les consommateurs ont de moins en moins l’occasion d’aller chercher leur alimentation dans les potagers, les vergers, les champs ou les océans. Il suffit d’aller au supermarché!
Résultat : certains ne savent plus comment sont produits leurs aliments et ne se rendent pas compte que certains
ingrédients disponibles dans les rayons viennent du bout du monde. Pourtant, l’origine des aliments est importante. Un fruit de saison a toujours plus de goût car il n’a pas voyagé dans des containers réfrigérés. Il émet moins de pollution. Et consommer local est aussi une façon de s’assurer que les agriculteurs locaux ont du travail et que tes aliments sont produits dans de bonnes conditions.
alimentation ou malbouffe
Les aliments peuvent être classés en deux catégories : les produits bruts et les produits transformés ou
ultratransformés. Les produits bruts, sont semblables à ceux que tu pourrais produire seul si tu étais un chasseurcueilleur: tous les fruits et légumes, les viandes et les poissons… Les produits transformés ou ultratransformés passent par des usines avant d’atterrir dans ton assiette. Certains peuvent être bons mais les industriels ajoutent souvent du sel, du sucre, des conservateurs ou des colorants. Tous ces additifs peuvent être dangereux. Plus les aliments sont bruts (ou cuisinés maison) et mieux c’est pour la santé !
Local ? Biologique ?
Parmi les autres distinctions importantes, il y a la méthode et le lieu de production. Les
aliments dits « locaux » viennent d’un rayon de 150 à 200 km autour de chez toi. Quant aux aliments biologiques, ils ont poussé sans produits chimiques. Certains agriculteurs n’utilisent d’engrais chimiques qu’en cas de gros dangers. C’est ce que l’on appelle l’agriculture raisonnée. Biologique ou local, aucune étude n’a pu prouver que ces aliments étaient meilleurs pour la santé. La différence se voit surtout sur l’environnement : moins de pollution et la faune et la flore préservées !
Quelques outils pour s’orienter
Difficile de trouver son chemin dans ce labyrinthe… Heureusement, des initiatives existent pour t’aider. Depuis 2016, le gouvernement propose aux fabricants d’aliments d’indiquer le Nutriscore sur leurs produits. Ce baromètre
de couleur note leur qualité nutritionnelle ce qui permet de comparer plusieurs produits d’une même catégorie. Les produits au Nutriscore A et B peuvent être consommés sans hésiter car ils contiennent peu de gras, de sucre et de sels ; les C et D peuvent être mangés occasionnellement et les E très rarement ! Tu peux faire confiance à ces notes car elles sont attribuées par des scientifiques indépendants. La commission européenne aimerait même que tous les produits soient étiquetés d’ici à fin 2022. Certains industriels indiquent aussi le Novascore, un indice de transformabilité des produits. Les aliments classés 1 sont peu transformés. Ceux de catégorie 4 sont à éviter. Comme le Nutriscore, ce classement est fiable et validé par l’Organisation mondiale de la santé.
Enfin, il existe aussi des applications comme Yuka ou Open food facts développées par des citoyens intéressés par la nutrition. Ces deux outils sont moins fiables mais ils peuvent tout de même aider parce qu’il suffit de scanner un produit pour obtenir sa note en fonction de son intérêt pour la santé. Au début de l’année, dix applications ont même travaillé ensemble pour créer l’éco-score, un barème sur le modèle du Nutriscore, qui classe les produits en fonction de leur impact sur la planète.